L'outil appelé CALCUL DES BESOINS a pour objectif de définir les besoins en composants pour satisfaire la consommation, sur une période donnée, de produits finis rassemblant ces composants.
C'est l'américain Joseph ORLIKY qui, en 1965, décrivit le premier la méthode du calcul des besoins qui est la base de tous les logiciels MRP. Il s'agissait du système de gestion des nomenclatures développé par IBM et connu sous l'appellation BOMP pour Bill Of Matérial Processor.
Le calcul des besoins est utilisé pour un pilotage de la
production en flux poussé (méthodes M.R.P.), pour le pilotage
de la production en flux synchronisé (méthode O.P.T., voir
Clés page 271) et pour le plan directeur de production d'un flux
tiré (méthode KANBAN voir page 209).
Ce calcul est établi à partir d'une part, des nomenclatures de
production listant les composants des articles commercialisés
sous forme arborescente ou matricielle et d'autre part de
prévisions commerciales ou du plan directeur de production ou
encore du carnet de commande exprimant les besoins commerciaux.
Il s'applique aux productions de type "masse" et aux
productions de type "atelier" (voir Clés page 261).
Plus généralement on peut l'appliquer à l'ordonnancement de
toute production pour laquelle des composants 'standardisés'
interviennent dans la confection de plusieurs produits à des
niveaux de nomenclature identiques ou différents.
1- Collecter les données :
2- A chaque niveau de nomenclature depuis le niveau supérieur, POUR CHAQUE ARTICLE, 1°/ Calcul du besoin brut, 2°/ Calcul du besoin net, 3°/ Définition de l'ordre prévisionnel (O.P.) envisagé pour satisfaire le besoin net exprimé et indiquant :
|
Dans ce premier exemple, nous allons procéder à un calcul de
besoins bruts à partir de prévisions commerciales qui nous
donnera le volume à produire pour chaque composant sur la
période analysée. Nous allons appliquer la méthodologie
générale, en la limitant au calcul des besoins bruts.
DIMAG fabrique du matériel d'imprimerie. Pour l'ensemble des
produits commercialisés et pour le trimestre à venir, le
responsable de production de cette PME a besoin de connaître les
volumes à produire, en particulier, pour affiner la charge du
personnel.
Etape 1 : Collecter les données
Avec :
A : module d'impression, B : support, C : chariot, D : bâti, E :
pattes de fixation, F : tête d'impression, G : coulisses
Les chiffres xi à côté des liens de nomenclature correspondent à la quantité d'articles de niveau inférieur nécessaire à la confection d'un exemplaire de l'article de niveau supérieur. On les appelle coefficients de montage. Ainsi le module d'impression A est constitué d'un sous-ensemble B appelé support et de deux sous-ensembles C appelés chariots. De même, chaque support B est composé d'un bâti D et de trois pattes de fixation E et chaque chariot C d'une tête d'impression F et de deux coulisses G.
- |
Janvier |
Février |
Mars |
A |
100 |
150 |
100 |
Etape 2-1 : Première itération : niveau 0 de nomenclature
Les besoins bruts du niveau 0 de la
nomenclature proviennent soit des prévisions
commerciales, soit du plan directeur de production, soit
du carnet de commande. Les périodes auxquelles correspondent ces besoins constituent des dates d'exigibilité (en fin de période). |
Pour notre exemple, le besoin brut de l'article A est, pour chaque période, identique à celui exprimé par le plan directeur de production.
Repère | Niveau | - | Janvier | Février | Mars |
A | 0 | BB | 100 | 150 | 100 |
Etape 2-2 : Deuxième itération : niveau 1 de nomenclature
Dans un calcul ne portant que sur des besoins bruts, on obtient le besoin brut pour un article Y du niveau (n) de la nomenclature en faisant le produit du besoin brut de l'article X de niveau supérieur (n-1) de la nomenclature, par le coefficient de montage m(y) du lien qui lie ces deux articles. |
Pour notre exemple, les articles de niveau 1 sont B et C
qui sont reliés à A seul article de niveau 0. Le besoin brut de
l'article C pour le mois de janvier a pour valeur : 100 x 2 =
200. 100 est le besoin brut de A et 2 coefficient de montage du
lien AC.
L'ensemble des besoins de niveau 1 sont inscrits dans le tableau
suivant :
Rep. |
Nive. |
Cm |
- |
Janvier |
Février |
Mars |
A |
0 |
- |
BB |
100 |
150 |
100 |
B |
1 |
A ´ 1 |
BB |
100 |
150 |
100 |
C |
1 |
A ´ 2 |
BB |
200 |
300 |
200 |
BB : besoin brut ; Cm : coefficient de montage
Etape 2-3 : troisième itération : niveau 2 de nomenclature
Rep. |
Nive. |
Cm |
- |
Janvier |
Février |
Mars |
A |
0 |
- |
BB |
100 |
150 |
350 |
B |
1 |
A ´ 1 |
BB |
100 |
150 |
350 |
C |
1 |
A ´ 2 |
BB |
200 |
300 |
700 |
D |
2 |
B ´ 1 |
BB |
100 |
150 |
350 |
E |
2 |
B ´ 3 |
BB |
300 |
400 |
1 050 |
F |
2 |
C ´ 1 |
BB |
200 |
300 |
700 |
G |
2 |
C ´ 2 |
BB |
400 |
600 |
1 400 |
BB : besoin brut ; Cm : coefficient de montage
Ainsi, avec ce calcul nous disposons très rapidement des besoins bruts en sous-ensembles et composants pour une période donnée à partir de la connaissance des besoins commerciaux en produits finis. L'utilisation d'un logiciel type tableur, même aux performances modestes s'avère indispensable dans le cas de nomenclature traitant plusieurs centaines d'articles. Ce type de calcul est nécessaire pour établir des prévisions de charge, un budget ou encore définir les capacités des unités de production.
La société VAXEL commercialise des produits
informatiques qu'elle assemble à partir de composants de base
dont elle s'approvisionne au fur et à mesure de ses besoins.
Elle ne gère donc aucun stock de composants.
En fonction du carnet de commande, on va chercher à établir une
planification des ordres d'approvisionnements des composants de
base.
Etape 1 : Collecter les données
Désignation des articles |
Code |
Mini-réseau | A |
Console | B |
Serveur | C |
Floppy360 KO | D |
Microprocesseur | E |
Disque dur 30 MO | F |
N° semaine |
1 |
2 |
3 |
4 |
Demande produit A |
100 |
50 |
150 |
200 |
Etape 2-1 : première itération : niveau 0 de nomenclature
Les besoins bruts du niveau 0 de la nomenclature proviennent soit des prévisions commerciales, soit du plan directeur de production, soit du carnet de commande. |
Pour notre exemple, le besoin brut de l'article A est, pour chaque période, identique à celui exprimé par le carnet de commande.
Besoins Nets = Besoins Bruts - Articles Disponibles |
L'entreprise ne gérant pas de stock, les besoins nets sont identiques aux besoins bruts. Pour l'article A, le besoin net est donc, pour chaque période, identique au besoin exprimé par le carnet de commande.
Les résultats de cette première itération sont réunis dans le tableau suivant :
N° semaine ® |
1 |
2 |
3 |
4 |
|
A |
BB |
100 |
50 |
150 |
200 |
OP |
100 |
50 |
150 |
200 |
BB : Besoin Brut ; AD : Article Disponible ; BN : Besoin Net ; OP : Ordre Prévisionnel
Etape 2-2 : Deuxième itération : niveau 1 de nomenclature
Pour une période donnée, le besoin
brut pour un article Y du niveau (n) de la nomenclature
s'obtient en faisant le produit du besoin net exprimé
dans l'ordre prévisionnel de l'article X de niveau
supérieur (n-1) de la nomenclature, par le coefficient
de montage m(y) de l'article de niveau n
considéré. Besoin Brut Y(n) = Ordre Prévisionnel X(n-1) ´ m(y(n)) Si un article est composant pour plusieurs articles de niveau supérieur, son besoin brut total sera la somme des besoins bruts calculés avec chaque lien de nomenclature reliant cet article aux articles de niveau supérieur. |
Pour notre exemple le calcul des besoins bruts pour chaque période pour les articles B et C s'exprime de la manière suivante :
Besoin brut de B = Ordre prévisionnel de A x coefficient de
montage de B /A
Besoin brut de C = Ordre prévisionnel de A x coefficient de
montage de B /A
Par exemple pour la semaine 1, nous aurons :
Besoins bruts de B = 100 ´ 3 = 300
Besoins bruts de C = 100 ´ 1 = 100
Les résultats pour les quatre semaines sont fournis par le tableau ci-dessous
N° semaine ® |
50 |
51 |
52 |
1 |
2 |
3 |
4 |
||
A |
- |
OP |
- |
- |
- |
100 |
50 |
150 |
200 |
B |
(A ´ 3) |
BB |
- |
- |
- |
300 |
150 |
450 |
600 |
C |
(A ´ 1) |
BB |
- |
- |
- |
100 |
50 |
150 |
200 |
BB : Besoin Brut ; BN : Besoin Net ; OP : Ordre Prévisionnel
N° semaine ® |
50 |
51 |
52 |
1 |
2 |
3 |
4 |
||
A |
- |
OP |
- |
- |
- |
100 |
50 |
150 |
200 |
B |
(A ´ 3) |
BB |
- |
- |
- |
300 |
150 |
450 |
600 |
C |
(A ´ 1) |
BB |
- |
- |
- |
100 |
50 |
150 |
200 |
BB : Besoin Brut ; AD : Article Disponible ; BN : Besoin Net ; OP : Ordre Prévisionnel
Les périodes auxquelles sont attribués les besoins bruts et
nets des articles sont des dates d'exigibilité de ces articles.
Par contre les périodes auxquelles sont attribués les ordres
prévisionnels sont les dates de lancement des ordres de
fabrication, d'assemblage, d'approvisionnement ou de
sous-traitance de ces mêmes articles.
Les délais d'assemblage des sous-ensembles à partir des
composants sont de 2 semaines pour le sous-ensemble B et de 1
semaine pour le sous-ensemble C.
Les ordres prévisionnels de B doivent donc être décalés de 2
semaines en amont par rapport aux besoins nets. Pour ceux de C le
décalage sera d'une semaine.
Voici le tableau des résultats :
N° semaine ® |
50 |
51 |
52 |
1 |
2 |
3 |
4 |
||
A |
- |
OP |
- |
- |
- |
100 |
50 |
150 |
200 |
B |
(A ´ 3) |
BB |
- |
- |
- |
300 |
150 |
450 |
- |
OP |
- |
300 |
150 |
450 |
600 |
- |
- |
||
C |
(A ´ 1) |
|
- |
- |
- |
- |
- |
- |
- |
OP |
- |
100 |
50 |
150 |
200 |
- |
- |
BB : Besoin Brut ; AD : Article Disponible ; BN : Besoin Net ; OP : Ordre Prévisionnel
Etape 2-3 : Troisième itération : niveau 2 de nomenclature :
Exemple : pour la semaine 51, l'ordre de B étant de 300, le besoin brut de D est : 300 ´ 2 = 600, car le coefficient de montage est de 2. Les résultats pour les quatre besoins de D sont les suivants :
N° semaine ® |
51 |
52 |
1 |
2 |
||
B |
- |
OP |
300 |
150 |
450 |
600 |
D |
(B ´ 2) |
BB |
600 |
300 |
900 |
1 200 |
Besoins bruts de l'article E : Les besoins bruts de l'article E proviennent de deux sources à savoir B et C.
Besoins bruts de E générés par B :
N° semaine ® |
51 |
52 |
1 |
2 |
3 |
4 |
||
B |
- |
OP |
300 |
150 |
450 |
600 |
- |
- |
E |
(B ´ 1) |
BB |
300 |
150 |
450 |
600 |
- |
Besoins bruts de E générés par C :
N° semaine ® |
51 |
52 |
1 |
2 |
3 |
4 |
||
B |
- |
OP |
- |
100 |
50 |
150 |
200 |
- |
E |
(C ´ 1) |
BB |
- |
100 |
50 |
150 |
200 |
- |
BB : Besoin Brut ; OP : Ordre Prévisionnel
Besoins bruts de E générés par B et C :
Ce sont, pour chaque période, les sommes des besoins bruts :
N° semaine ® |
51 |
52 |
1 |
2 |
3 |
4 |
||
B |
- |
OP |
300 |
150 |
450 |
600 |
- |
- |
C |
- |
OP |
- |
100 |
50 |
150 |
200 |
- |
E |
(B ´ 1) |
BB |
300 |
150 + 100 |
450 + 50 |
600 + 150 |
200 |
- |
BB : Besoin Brut ; OP : Ordre Prévisionnel
Les besoins bruts de F se déduisent de la même manière à partir des ordres prévisionnels de C dont dépend F.
N° semaine ® |
50 |
51 |
52 |
1 |
2 |
3 |
4 |
||
D |
(B ´ 2) |
BN |
- |
600 |
300 |
900 |
1 200 |
- |
- |
OP |
600 |
300 |
900 |
1 200 |
- |
- |
- |
||
C |
(B ´ 1) |
BB |
- |
300 |
150 + 100 |
450 + 50 |
600 + 150 |
200 |
- |
OP |
300 |
250 |
500 |
750 |
200 |
- | - |
||
F |
(C ´ 1) |
BB |
- |
- |
100 |
50 |
150 |
200 |
- |
OP |
- |
100 |
50 |
150 |
200 |
- |
- |
BB : Besoin Brut ; AD : Article Disponible ; BN : Besoin Net ; OP : Ordre Prévisionnel
L'ensemble de cette démarche peut être présentée sur un seul document. Nous proposons le tableau suivant :
N° semaine ® |
50 |
51 |
52 |
1 |
2 |
3 |
4 |
||
A |
- |
BB |
- |
- |
- |
100 |
50 |
150 |
200 |
OP |
- |
- |
- |
100 |
50 |
150 |
200 |
||
B |
|
BB |
- |
- |
- |
300 |
150
|
450
|
600
|
OP |
- |
300 |
150 |
450 |
600 |
- |
- |
||
C |
(A ´ 1) |
BB |
- |
- |
100 |
50 |
150 |
200 |
- |
OP |
- |
100 |
50 |
150 |
200 |
- |
- |
||
D |
(B ´ 2) |
BB |
- |
600 |
300 |
900 |
1
200 |
- |
- |
OP |
600 |
300 |
900 |
1 200 |
- | - |
- |
||
E |
(B
´ 1) |
BB |
- |
300 |
150 + 100 |
450 + 50 |
600 + 150 |
200 |
- |
OP |
300 |
250 |
500 |
750 |
200 |
- |
- |
||
F |
(C ´ 1) |
BB |
- |
- |
100 |
50 |
150 |
200 |
- |
OP |
- |
100 |
50 |
150 |
200 |
- | - |
BB : Besoin Brut ; AD : Article Disponible ; BN : Besoin Net ; OP : Ordre Prévisionnel
Remarque : Dans cet exemple, nous avons créé des ordres prévisionnels égaux aux besoins nets. Cette disposition est nécessaire si l'on ne veut pas gérer des stocks. Pourtant, pour des commodités d'approvisionnement en particulier (groupements de commande, conditionnements des produits, lots économiques...), les ordres prévisionnels peuvent être différents des besoins nets.
Avec ce troisième exemple, nous allons faire intervenir
l'existence d'articles disponibles à plusieurs niveaux de
nomenclature, provenant pour l'essentiel de reliquats de
commandes ou d'approvisionnements précédents. Des reliquats
sont générés lorsque les quantités lancées sont majorées du
taux de rebuts ou encore lorsque les emballages des fournisseurs
sont d'une contenance différente des besoins des commandes.
Nous montrerons également l'existence d'articles identiques à
des niveaux différents de la nomenclature.
L'exemple vient d'un constructeur de robots. Pour la simplicité
de l'exposé, la nomenclature présentée a été volontairement
épurée de nombreux articles, ne maintenant que les plus
caractéristiques pour l'exposé.
Etape 1 : Collecter les données
avec :
A : Robot RX5A B : Module de rotation C : Poignet
D : Bras E : Vérin électromécanique F : main
G : préhenseur
Les chiffres entre parenthèses représentent le délai moyen d'obtention de chaque article exprimé en mois. Ce chiffre est fixe quelle que soit la quantité car notre société recourt à la sous-traitance et le nombre de sous-traitants n'est pas limité. Les chiffres précédés de x sont les coefficients de montage. On notera que le sous-ensemble B est présent à deux niveaux de la nomenclature.
Janvier |
Février |
Mars |
Avril |
Mai |
Juin |
|
A |
0 |
3 |
1 |
6 |
10 |
7 |
B |
0 |
0 |
0 |
0 |
50 |
0 |
Pour chaque article de la nomenclature, les disponibilités en fin de mois de décembre sont les suivantes :
A |
B |
C |
D |
E |
F |
G |
5 |
25 |
20 |
110 |
17 |
0 |
40 |
Etape 2-1 : Première itération : niveau 0 de la nomenclature
Rappel :
Les besoins bruts du niveau 0 de la nomenclature proviennent soit des prévisions commerciales, soit du plan directeur de production, soit du carnet de commande. |
Disposant du carnet de commande nous établirons le calcul des besoins à partir de celui-ci. Pour notre exemple, le besoin brut de l'article A est donc, pour chaque période, identique à celui exprimé par le carnet de commande.
Janvier |
Février |
Mars |
Avril |
Mai |
Juin |
||
Carnet de commande de A | 0 |
3 |
1 |
6 |
10 |
7 |
|
A |
BB |
0 |
3 |
1 |
6 |
10 |
7 |
BB : besoin brut
Rappel
Les besoins nets sont liés aux besoins bruts par la relation :
Besoins Nets = Besoins Bruts - Articles Disponibles |
Le tableau suivant récapitule le calcul des besoins nets de l'article A pour l'ensemble des périodes considérées :
Décembre | Janvier |
Février |
Mars |
Avril |
Mai |
Juin |
||
|
BB |
0 |
0 |
3 |
1 |
6 |
10 |
7 |
AD |
5 |
5 |
5 |
2 |
1 |
0 |
0 |
|
BN |
0 |
0 |
0 |
0 |
5 |
10 |
7 |
BB : besoin brut ; AD : article disponible ; BN : besoin net
Chaque ordre prévisionnel pour l'article A est un ordre
d'assemblage des articles B et C.
Le délai d'obtention de l'article A à partir des articles B et
C nécessite un délai d'un mois : les dates de lancement des
Ordres Prévisionnels seront donc décalés d'un mois par rapport
aux dates d'exigibilité des besoins nets telles qu'elles sont
indiquées dans le tableau précédent.
Comme cela est indiqué dans les données que nous avons
collectées, les quantités définies dans les ordres
prévisionnels seront égales aux besoins nets exprimés.
La planification des ordres concernant l'article A est donc la suivante :
- |
Décembre |
Janvier |
Février |
Mars |
Avril |
Mai |
Juin |
|
|
BB |
- |
0 |
0 |
0 |
5 |
10 |
7 |
AD |
- |
- |
- |
5 |
10 |
7 |
- |
BN : besoin net ; OP : ordre prévisionnel
Etape 2-2 : Deuxième itération : niveau 1 de la nomenclature
Les articles concernés par le niveau 1 sont les articles B et C. L'article B étant également présent au niveau 2, le calcul des besoins le concernant sera effectué au niveau 2 afin de pouvoir effectuer le cumul de ses besoins. Nous retiendrons donc la règle suivante :
Le calcul des besoins relatifs à un article présent à plusieurs niveaux de nomenclature s'effectue toujours au niveau le plus bas où il apparaît. |
Cette deuxième itération ne concerne donc que l'article C :
Rappel :
Pour une période donnée, le besoin
brut pour un article Y du niveau (n) de la nomenclature
s'obtient en faisant le produit du besoin net exprimé
dans l'ordre prévisionnel de l'article X de niveau
supérieur (n-1) de la nomenclature, par le coefficient
de montage m(y) de l'article de niveau n considéré. Besoin Brut Y(n) = Ordre Prévisionnel X(n-1) ´ m(y(n)) |
L'article C est lié à l'article A de niveau supérieur. Le
coefficient de montage est de 3, ce qui signifie qu'il faut 3
articles C pour faire un article A. Ainsi, pour le mois de mars
le besoin brut de C est de (5 x 3 =) 15 articles.
Il faut donc qu'au mois de mars soient présents 15 articles C
afin que l'on puisse assembler 5 articles A. Nous insistons sur
le fait que les dates des ordres prévisionnels sont celles des
lancements alors qu'elles demeurent, pour les besoins bruts de
l'article de niveau inférieur, des dates d'exigibilité.
Les besoins bruts relatifs à l'article C sont les suivants :
- |
Février |
Mars |
Avril |
Mai |
Juin |
||
A |
- |
OP |
- |
5 |
10 |
7 |
- |
C |
(A ´ 3) |
BB |
- |
15 |
30 |
21 |
- |
- |
Février |
Mars |
Avril |
Mai |
||
A |
- |
OP |
- |
5 |
10 |
7 |
|
|
BB |
- |
15 |
30 |
21 |
AD |
20 |
20 |
5 |
0 |
||
BN |
- |
0 |
25 |
21 |
||
OP |
0 |
25 |
21 |
- |
BB : besoin brut ; AD : article disponible ; BN : besoin net ; OP : ordre prévisionnel
Etape 2-3 : troisième itération : niveau 2 de nomenclature
Les articles concernés sont les articles B et F. Les articles
D et E seront traités au niveau 3 de la nomenclature, niveau le
plus bas où ils apparaissent.
Traitons le calcul des besoins bruts de l'article B. Remarquons,
sur la nomenclature, que les besoins bruts de l'article B ont
deux origines, les ordres prévisionnels de A d'une part et les
ordres prévisionnels de C d'autre part.
Rappel :
Si un article est composant pour plusieurs articles de niveau supérieur, alors son besoin brut total, pour une période considérée, est la somme des besoins bruts calculés avec chaque lien de nomenclature existant entre cet l'article et les articles de niveau supérieur. |
Le besoin brut (BB) de l'article B relatif au mois de mars se détermine de la manière suivante :
BB = 5 ´ 1 + 25 ´ 2 = 5 + 50 = 55
Avec
5 : ordre prévisionnel de A pour le mois de mars
1 : coefficient de montage du lien (B-A)
25: ordre prévisionnel de C pour le mois de mars
2 : coefficient de montage du lien (B-C)
Nous procéderons de la même façon pour les autres périodes. Mais pour la période de Mai, il faudra tenir compte du carnet de commande qui crée un nouveau besoin brut de 50 unités. En effet l'article B est commercialisé directement. Par contre, pour ce mois, il n'y a pas de besoin issu de C. Le calcul donne :
BB = 7 ´ 1 + 0 ´ 2 + 50
Avec
7 : ordre prévisionnel de A
1 : coefficient de montage du lien (B-A)
50: commande de 50 sous-ensemble B.
Le calcul des besoins nets et des ordres prévisionnels ne
posent pas de problème. Il ne faudra pas oublier que le délai
d'obtention de B est de 2 mois, donc que le décalage est de 2
périodes pour les ordres prévisionnels.
Le calcul des besoins de l'article F s'effectue facilement. Nous
présentons donc directement le tableau des résultats de cette
itération :
- |
Janvier |
Février |
Mars |
Avril |
Mai |
||
A |
- |
OP |
- |
- |
5 |
10 |
7 |
C |
- |
BB |
- |
- |
25 |
21 |
- |
B |
|
BB |
- |
25 |
50 + 5 |
42 + 10 |
50 + 7 |
OP |
30 |
52 |
57 |
- |
- |
||
F |
|
BB |
- |
- |
25 |
21 |
- |
OP |
- |
25 |
21 |
- |
- |
BB : besoin brut ; AD : article disponible ; BN : besoin net ; OP : ordre prévisionnel
Etape 2-4 : quatrième itération : niveau trois de nomenclature
Les articles concernés sont D, E et G. On trouvera le
résultat des calculs relatifs à l'article E dans le tableau
final à la fin de l'exemple.
Nous nous intéresserons aux articles D et G pour leur
particularité qui concerne les ordres prévisionnels :
ARTICLE D :
- |
Décembre |
Janvier |
Février |
Mars |
Avril |
Mai |
Juin |
||
B |
- |
OP |
- |
30 |
52 |
57 |
- |
- |
- |
F |
- |
OP |
- |
25 |
21 |
- |
- |
- |
|
D |
(B ´ 2) |
BB |
- |
60 |
104 + 25 |
114 + 21 |
- |
- |
- |
BB : besoin brut ; OP : ordre prévisionnel
- |
Décembre |
Janvier |
Février |
Mars |
Avril |
Mai |
Juin |
||
|
(B
´ 2) |
BB |
- |
60 |
129 |
135 |
- |
- |
- |
AD | 110 |
110 |
50 |
0 |
- |
- |
- |
||
BN |
- |
- |
79 |
135 |
- |
- |
- |
BB : besoin brut ; AD : article disponible ; BN : besoin net
- |
Décembre |
Janvier |
Février |
Mars |
Avril |
Mai |
Juin |
||
|
(B
´ 2) |
BB AD |
- |
60 |
129 |
135 |
- |
- |
- |
110 |
110 |
64 |
35 |
0 |
- |
- |
|||
- |
0 |
65 |
0 |
- |
- |
- |
|||
OP |
14 |
100 |
100 |
- |
- |
- |
- |
BB : besoin brut ; AD : article disponible ; BN : besoin net ; OP : ordre prévisionnel
Remarque : Dans ce dernier tableau les valeurs des articles
disponibles sont modifiées, par rapport au tableau précédent,
du fait des ordres prévisionnels.
Après les besoins de l'article D, nous allons, pour terminer
cette quatrième itération étudier les besoins de l'article G.
ARTICLE G
- |
Décembre |
Janvier |
Février |
Mars |
Avril |
Mai |
Juin |
||
F |
- |
OP |
- |
- |
25 |
21 |
- |
- |
- |
G |
(F ´ 2) |
BB |
- |
- |
50 |
42 |
- |
- |
- |
BB : besoin brut ; AD : article disponible ; BN : besoin net
- |
Décembre |
Janvier |
Février |
Mars |
Avril |
Mai |
Juin |
||
|
(F ´ 2) |
BB |
- |
- |
50 |
42 |
- |
- |
- |
AD | 40 |
- |
40 |
0 |
- |
- |
- |
||
BN |
- |
- |
10 |
42 |
- |
- |
- |
BB : besoin brut ; AD : article disponible ; BN : besoin net
- |
Décembre |
Janvier |
Février |
Mars |
Avril |
Mai |
Juin |
||
|
(B
´ 2) |
BB AD |
- |
- |
50 |
42 |
- |
- |
- |
40 |
- |
40 |
90 |
48 |
- |
- |
|||
- |
- |
10 |
0 |
- |
- |
- |
|||
OP |
100 |
- |
- |
- |
- |
- |
- |
BB : besoin brut ; AD : article disponible ; BN : besoin net ; OP : ordre prévisionnel
Voici le tableau final de l'ensemble du calcul des besoins relatifs au carnet de commande et à la nomenclature du robot A:
Rp |
Ni |
Cm |
D1 |
- |
Décembre |
Janvier |
Février |
Mars |
Avril |
Mai |
Juin |
A |
0 |
- |
(1) |
BB |
5 |
0 |
3 |
1 |
6 |
10 |
7 |
OP |
- |
- |
- |
5 |
10 |
7 |
- |
||||
C |
1 |
A ´ 3 |
(1) |
BB |
20 |
- |
- |
15 |
30 |
21 |
- |
OP |
- |
- |
- |
0 |
25 |
21 |
- |
||||
B |
1 |
A
´ 1 |
(2) |
BB |
25 |
- |
- |
50 + 5 |
42 + 10 |
7 + 50 |
- |
OP |
- |
31 |
52 |
57 |
- |
- |
- |
||||
F |
2 |
C
´ 1 |
(1) |
BB |
0 |
- |
- |
25 |
21 |
- |
- |
OP |
- |
- |
25 |
21 |
- |
- |
- |
||||
E |
2 |
B
´ 1 |
(1) |
BB |
17 |
30 |
52 |
57 |
- |
- |
- |
OP |
13 |
52 |
57 |
- |
- |
- |
- |
||||
D |
2 |
B
´ 2 |
(1) |
BB |
110 |
60 |
104 + 25 |
114 + 21 |
0 |
- |
- |
OP |
14 |
100 |
100 |
- |
- |
- |
- |
||||
G |
3 |
F ´ 2 |
(2) |
BB |
40 |
40 |
50 |
42 |
48 |
- |
- |
OP |
100 |
- |
- |
- |
- |
- |
- |
Légendes :
Rp : repère de l'article
Ni : niveau de nomenclature
Cm : Coefficient de montage avec indication de l'article
générateur du besoin
Dl : Délai d'obtention de l'article
BB : Besoin Brut (période d'exigibilité et quantité)
AD : Article Disponible pour la période (quantité)
BN : Besoin Net (période d'exigibilité et quantité)
OP : Ordre Prévisionnel (période de lancement et quantité)
A l'aide de cet exemple, nous allons montrer l'utilisation de matrices pour le calcul des besoins bruts. L'exemple retenu concerne une famille de têtes multibroches constituées à partir de sous-ensembles identiques (repérés D).
Etape 1 : Collecter les données
- Nomenclatures
Voici les nomenclatures cascadées partielles concernant trois des produits de la gamme.
Ces nomenclatures peuvent être présentées sous forme d'une matrice dont les colonnes représentent les composants, les lignes les composés et les valeurs les coefficients de montage. Ainsi, on peut définir une matrice (ensembles, sous-ensembles) notée : [niveau 0]
- |
Niveau 1 |
||||
Niveau 0 |
- |
D |
E |
F |
G |
A |
2 |
1 |
0 |
0 |
|
B |
3 |
0 |
1 |
0 |
|
C |
4 |
0 |
0 |
1 |
De même la matrice (sous-ensembles, pièces) sera notée : [niveau 1]
- |
Niveau 2 |
|||||||||||
Niveau 1 |
- |
H |
IX |
IY |
JX |
JY |
MA |
MB |
MC |
PA |
PB |
PC |
D |
1 |
0 |
0 |
0 |
0 |
0 |
0 |
0 |
0 |
0 |
0 |
|
E |
0 |
2 |
0 |
1 |
0 |
1 |
0 |
0 |
1 |
0 |
0 |
|
F |
0 |
0 |
3 |
1 |
0 |
0 |
1 |
0 |
0 |
1 |
0 |
|
G |
0 |
0 |
4 |
0 |
1 |
0 |
0 |
1 |
0 |
0 |
1 |
La matrice cumulée (ensembles, pièces), notée I tout niveau I est donnée par le produit des deux matrices précédentes: [tout niveau] = [niveau 0] ´ [niveau 1] effectué dans cet ordre.
Dans notre application nous avons :
|
= |
|
X |
|
Pour la méthode de calcul d'un produit de matrices, le
lecteur non averti pourra consulter le chapitre Matrices page
303.
Le résultat du produit des deux matrices précédentes est la
matrice suivante :
- |
Niveau 2 |
|||||||||||
Niveau 1 |
- |
H |
IX |
IY |
JX |
JY |
MA |
MB |
MC |
PA |
PB |
PC |
A |
2 |
2 |
0 |
1 |
0 |
1 |
0 |
0 |
1 |
0 |
0 |
|
B |
3 |
0 |
3 |
1 |
0 |
0 |
1 |
0 |
0 |
1 |
0 |
|
C |
4 |
0 |
4 |
0 |
1 |
0 |
0 |
1 |
0 |
0 |
1 |
Bien entendu, si la nomenclature possédait plus de trois niveaux le principe du calcul est facilement applicable. Il suffira de faire la cascade de produits de matrices pour atteindre le niveau inférieur de la nomenclature. D'où la forme générale pour la détermination d'une telle matrice, appelée matrice cumulée, ou nomenclature matricielle :
[tout niveau] = [niveau 0] ´
[niveau 1] ´ ....... ´ [niveau (n-1)]
avec n = nombre de niveaux de nomenclature.
- Programme directeur de production :
Les données du plan de production peuvent être elles
aussi présentées sous forme matricielle. Nous noterons [PDP] la
matrice définissant le plan directeur de production pour une
période donnée. Voici la matrice relative à notre exemple :
- |
A |
B |
C |
Janvier |
100 |
50 |
200 |
Février |
100 |
100 |
100 |
Mars |
100 |
150 |
300 |
Etape 2 : Besoins bruts
Le calcul des besoins bruts du deuxième niveau s'obtient simplement en faisant le produit des deux matrices précédentes. Le besoin brut sera la matrice produit, [BB], obtenue comme suit :
[BB] = [PDP] X [tout niveau]
|
= |
|
X |
|
Le résultat est le suivant :
- |
H |
IX |
IY |
JX |
JY |
MA |
MB |
MC |
PA |
PB |
PC |
Janvier |
1 150 |
200 |
950 |
150 |
200 |
100 |
50 |
200 |
100 |
50 |
200 |
Février |
900 |
200 |
700 |
200 |
100 |
100 |
100 |
100 |
100 |
100 |
100 |
Mars |
1 850 |
200 |
1 650 |
250 |
300 |
100 |
150 |
300 |
100 |
150 |
300 |
Au delà du calcul des besoins bruts, les matrices peuvent
être utilisées pour établir la liste des matières à
approvisionner, les débits de ces matières ou encore, le plan
de charge d'un atelier pour une production donnée comme nous
allons le voir à propos de l'exemple que nous traitons.
Soit la matrice ci-dessous, donnant les temps opératoires par
article et par poste de travail. Cette matrice, appelée matrice
des temps sera notée :
- |
TRP |
TSA |
FRV |
ALE |
PER |
TAI |
H |
0 |
20 |
3 |
12 |
0 |
0 |
IX |
0 |
12 |
0 |
0 |
0 |
40 |
IY |
0 |
12 |
0 |
0 |
0 |
30 |
JX |
0 |
10 |
8 |
0 |
0 |
15 |
JY |
0 |
10 |
8 |
0 |
0 |
20 |
MA |
0 |
0 |
5 |
0 |
6 |
0 |
MB |
4 |
0 |
0 |
0 |
5 |
0 |
MC |
4 |
0 |
0 |
0 |
6 |
0 |
PA |
3 |
16 |
0 |
10 |
6 |
0 |
PB |
4 |
16 |
0 |
15 |
5 |
0 |
PC |
5 |
16 |
0 |
20 |
6 |
0 |
Nota : Les temps sont exprimés en minutes.
La matrice appelée plan de charge, notée [charge] est le produit de la matrice des besoins bruts par la matrice des temps de gammes :
[charge] = [BB] ´ [TPS]
|
= |
|
X |
|
Le résultat est le suivant :
- |
TRP |
TSA |
FRV |
ALE |
PER |
TAI |
Janvier |
2 500 |
45 900 |
6 750 |
19 550 |
4 100 |
42 750 |
Février |
2 000 |
36 600 |
5 600 |
15 300 |
3 400 |
34 000 |
Mars |
4 200 |
73 500 |
10 450 |
31 450 |
6 300 |
67 250 |
Nota : Les temps sont exprimés en minutes.
Ces produits successifs nous permettent de passer
rapidement de la demande commerciale concernant plusieurs
produits au plan de charge de l'unité de production. Nous
aurions pu de la même manière définir les besoins en matières
pour les articles de niveau inférieur à partir d'une matrice
débit, etc...
Ce type de démarche est particulièrement utile pour
l'établissement d'une planification à moyen terme des
capacités et des charges.
Nous avons montré les principaux aspects du calcul des
besoins au travers des quatre exemples présentés. Le premier a
permis d'établir la correspondance entre les prévisions
commerciales et le volume de composants à produire pour
satisfaire ces prévisions. Avec le second nous avons distingué
les dates d'exigibilité et les dates de lancement par la
création des ordres prévisionnels (O.P.). Le troisième a mis
en évidence que les ordres prévisionnels pouvaient être
différents des besoins exprimés du fait des approvisionnements
ou des contraintes de capacité de l'unité de production et
donc, qu'il fallait gérer des articles disponibles (A.D.). Enfin
le dernier nous a permis d'introduire le calcul matriciel pour la
détermination des besoins bruts (B.B.) et des plans de charge.
Le calcul des besoins définit pour les sous-ensembles,
composants et matières qui doivent être fabriqués,
approvisionnés ou sous-traités, les quantités nécessaires et
les dates d'exigibilité. Il propose en outre des ordres
prévisionnels qui peuvent être des ordres de fabrication (OF),
d'approvisionnements ou de sous-traitances avec leur date de
lancement au plus tard. La fiabilité des résultats dépend de
la validité des données. C'est là une difficulté majeure, car
la mise à jour des nomenclatures par suite de modifications
inévitables et surtout la gestion des reliquats nécessitent une
extrême rigueur. Les calculs seront simplifiés si l'on agit
dans deux directions principales. D'abord il faut réduire les
niveaux de nomenclature pour limiter les cascades de calculs. Les
niveaux représentent des étapes autonomes dans la fabrication
des produits. La limitation de ces étapes peut être obtenue par
une mise en ligne de la fabrication qui ne hache pas le flux des
matières. Ensuite il faut limiter la gestion des reliquats, par
une maîtrise accrue de la qualité des process, par un lissage
des commandes au niveau commercial, et par une politique
d'approvisionnement évitant tout stockage.
Le calcul des besoins est la première étape de l'ordonnancement
des flux de matières. On peut l'effectuer simplement sans outils
informatiques onéreux. Tous les logiciels de type MRP présents
sur le marché comportent des modules de saisie des données et
de calcul des besoins, mais à des prix très variables.