L'outil appelé "Goulet" a pour but de déterminer
la cadence de production d'un atelier, d'un îlot de production,
ou encore d'une ligne de fabrication, en fonction de sa charge et
de définir les conditions de fiabilité de cette
"cadence".
Il permet également de mettre en place une gestion par les
goulets.
Pour le système de gestion :
Pour la méthode :
Pour le goulet :
Vers 1970, en Israël, naquit l'idée du système OPT dans
l'esprit d'Eliyahu M.Goldratt. Il fallut attendre 1979 pour que
la méthode soit complètement au point, ainsi que son support
informatique.
C'est sous le nom de "Créative Output" que l'ensemble
OPT : méthode et logiciel, fut promu aux USA en tant que
complément des systèmes MRP existants. OPT apporte aux GPAO sur
lequel il se greffe une planification à capacité finie fidèle
aux objectifs du "juste à temps". L'intérêt des
grosses sociétés américaines pour cette méthode de gestion
commença réellement en 1981, année où E. Goldratt démontra,
au cours d'une conférence de l'APICS, l'aberration de
l'équilibre des capacités des postes dans une usine. Fier de
plus de cinquante installations aux USA, Créative Output
traversa l'Atlantique pour s'installer en Europe en 1984.
Le coût global d'une installation OPT étant très élevé (4
millions de francs environ), seules de grandes sociétés ont
franchi le pas, comme Bendix (DBA) en France. Heureusement
l'investissement informatique n'est pas une obligation, et la
"philosophie" OPT, que l'on nomme "Gestion par les
goulets", est applicable aux PME.
Commençons par donner la définition normalisée du goulet :
Un goulet est un moyen de production dont la capacité est
inférieure ou égale à la charge résultant d'une demande.
Cet outil s'adapte donc à toutes les entreprises dont
certaines ressources de production sont en sous capacité (on dit
également "rares"). Il permet d'obtenir des délais
plus réalistes qu'avec la méthode de gestion MRP, et
contrairement au système Kanban, peut s'adapter aux entreprises
dont le plan directeur de production change en permanence et sur
une faible durée. Il ne s'oppose aucunement à ces deux
systèmes de gestion, mais les prolonge dans une stratégie juste
à temps.
|
Comme premier exemple, nous allons prendre une usine (suffisamment petite pour être rapidement étudiée) qui produit suivant un plan de production un ensemble bloc moteur (E3) obtenu par assemblage d'une culasse (K1) avec un chapeau (C2). Le système MRP en place permet d'avoir les principales données :
a- Nomenclature
b- Gammes
Repère article |
N° phase |
Désignation |
Temps unitaire |
Machine |
K1 |
10 |
Usinage face |
28 min |
CN1 |
20 |
Usinage côté |
10 min |
CU2 |
|
C2 |
10 |
Usinage |
22 min |
CU2 |
E3 |
10 |
Assemblage de C2 et K1 |
15 min |
MO3 |
c- Plan de production
Comme la demande est de l'ordre de 1000 E3 et 500 C2 par
semaine, notre entreprise n'est pas a seule présente sur ce
marché. Sa stratégie consiste à suivre les proportions de la
demande, elle livrera donc deux fois plus de E3 que de C2 chaque
semaine. Le lecteur intéressé par une autre stratégie pourra
se reporter à l'outil SIMPLEXE page 319.
d- Capacité de production
Repère de la machine | CN1 |
CU2 |
MO3 |
Capacité normale | 2000 min |
2250 min |
1900 min |
Les capacités indiquées ici correspondent au temps normal de production, c'est-à-dire que les arrêts habituels et prévisibles sont déjà déduis des temps d'ouverture.
Etape 1 : Identifier le goulet
Recensons tout d'abord, sous forme de tableau
récapitulatif, les différents temps d'occupation des machines
en fonction de l'article produit :
CN1 |
CU2 |
MO3 |
|
1xK1 |
28 |
10 |
0 |
1xC2 |
0 |
22 |
0 |
1xE3 |
28 + 0 |
10 + 22 |
15 |
Ces valeurs sont obtenues par l'analyse des gammes. Nous allons maintenant calculer la charge engendrée par le mixte défini par le plan de production :
CN1 |
CU2 |
MO3 |
|
0 ´ K1 |
0 |
0 |
0 |
1 ´ C2 |
0 |
22 |
0 |
2 ´ E3 |
56 |
64 |
30 |
S |
56 min |
86 min |
30 min |
Les différentes ressources n'ont pas le même temps d'ouverture, ni la même capacité normale de production. Afin d'en tenir compte, nous calculerons le ratio du taux d'occupation :
Taux d'occupation = Charge / Capacité
Etant donnée la valeur du taux d'occupation pour un mixte, nous l'exprimerons en "pour mille" (%) :
- |
CN1 |
CU2 |
MO3 |
Charge | 56 min |
86 min |
30 min |
Capacité | 2 000 min |
2 250 min |
1 900 min |
Occupation | 28 |
38 |
16 |
La ressource la plus occupée pour la production d'un mixte
(2E3 et 1C2) est le CU2 avec 38 . Si l'on augmente
progressivement le nombre de mixtes à produire, c'est, bien
sûr, le CU2 qui sera saturé en premier : c'est donc le goulet.
En pratique, la machine la plus occupée, la plus chargée par
rapport à sa capacité est appelée le goulet.
Remarque : Il est intéressant de remarquer qu'avec la même nomenclature, les mêmes gammes, et les mêmes machines, le goulet peut "glisser" en fonction de la demande et donc du plan de production. Ainsi, dans notre cas, si la demande était de 2 E3 pour 1 K1, le goulet passerait sur la machine CN1.)
Etape 2 : Informer des possibilités du goulet
CALCUL DES POSSIBILITES
Citons, tout d'abord, la règle 6 de la méthode de gestion par
les goulets (voir page 271)
Le goulet détermine à la fois le débit de sortie et le niveau des stocks. |
Maintenant que nous connaissons la ressource goulet,
nous pouvons déterminer ses possibilités, c'est-à-dire sa
cadence ou sa production hebdomadaire.
Pour le calcul, nous considérerons que la production est déjà
stabilisée, ainsi ne prendrons-nous pas en compte la période de
montée en cadence : Puisqu'un mixte utilise 86' du goulet CU2,
en 2250' nous pouvons produire 2250/86 = 26 mixtes. La production
sera donc de 26*2 = 52 E3 et 26 C2 par semaine.
INFORMER
Maintenant que nous avons déterminé le débit de sortie du
goulet CU2 : 52 E3 et 26 C2 par semaine, nous pouvons en informer
tous les services :
a- Le commercial, les ventes
En communiquant la production hebdomadaire possible, le
service commercial sait que si la somme des commandes fermes est
inférieure ou égale à ce volume, les clients seront satisfaits
dans la semaine.
b- Les approvisionnements, le magasin
Pour informer le service achat ou le magasin, il faut tout
d'abord analyser la nomenclature :
Brut1 |
Brut2 |
|
1 E3 | 1 |
0 |
1 C2 | 0 |
1 |
Soit par semaine :
Brut 1 |
Brut 2 |
|
52 E3 | 52 |
52 |
26 C2 | 0 |
26 |
52 Brut 1 et 78 Brut 2 sont donc nécessaires par semaine. L'approvisionnement doit suivre ces données et les bons de sortie matière du magasin également. En effet tout brut supplémentaire (hormis ceux prévus pour les mises au point ou les rebuts) ne pourra être transformé par le goulet et alourdira les en cours.
c- Le chef d'atelier
Les cadres d'atelier doivent être informés "des
rendements objectifs" de chaque machine, c'est-à-dire de
l'occupation prévue pour chaque poste. Pour cela, il suffit de
reprendre le tableau qui nous a permis de déterminer la machine
goulet :
Machine |
Temps pour un mixte (min) |
Nombre de mixtes |
Temps d' occupation (min) |
Temps d'ouverture (min) |
Taux d'occupation |
CN1 |
56 |
26 |
1 456 |
2 000 |
73 % |
CN2 |
86 |
26 |
2 236 |
2 250 |
99 % |
MO3 |
30 |
26 |
780 |
1 900 |
41 % |
Evidemment, seul un des poste est à 99% : le goulet. Les autres sont bien en deçà et vouloir augmenter leur taux d'occupation signifierait augmenter les en cours et créer des retards, puisque le goulet ne pourrait pas absorber leur surplus de production.
Etape 3 : Immuniser le goulet
Citons maintenant la règle 4 de la méthode de gestion par
les goulets :
Une heure perdue sur un goulet est une heure perdue pour tout
le système.
Nous venons de voir que c'est le goulet, la machine CU2 dans
notre exemple, qui détermine la cadence de production de
l'entreprise. La conséquence directe de ce fait est que tout
aléa sur la machine CU2 est directement répercuté sur le
nombre d'articles fabriqués et, donc, sur les ventes. Le calcul
de l'impact économique des aléas est détaillé dans l'outil
"King" page 249. En règle générale, le manque à
gagner varie entre 500 F et 8000 F par heure soit entre 8 et 130
F par MINUTE !!!
Dans le cadre de ce chapitre, nous nous intéressons plus
particulièrement à éviter que l'on manque de travail au poste
goulet. Pour cela, nous allons utiliser la même technique que
celle exposée dans l'outil "PERT" page 135, qui
consistait à "protéger" le chemin critique (ici la
ressource critique) des autres chemins par l'utilisation d'une
marge temporelle capable de couvrir tous les aléas.
Immuniser le goulet On immunise une opération sur le goulet en programmant la phase précédente avec une avance égale à la somme des retards possibles en amont du goulet. |
Il s'agit donc d'une indication que l'on retrouve directement
sur le Gantt.
Appliquons ceci à notre exemple. Puisque le goulet est la
machine CU2, analysons les gammes, afin de répertorier les
phases en amont du goulet. Nous trouvons la phase 10 de K1 sur la
machine CN1. Une prise d'information à l'atelier sur le type
d'aléas qui surviennent le plus souvent sur ce poste, met en
évidence que l'incident est toujours réglé en moins d'une
heure. Il faut donc programmer la phase 10 avec une heure
d'avance.
Voici l'allure du diagramme de Gantt avec le chapeau C2 noté
"C" et la culasse K1 noté "K" :
Cette avance d'une heure est souvent appelée "tampon anti-aléas" ou "buffer time" en anglais.
6.2 Exemple GOULET 2
Comme deuxième exemple, nous prendrons une entreprise de
sous-traitance en tôlerie de précision qui n'est pas
informatisée et qui gère "à la commande"; les
données sont, par conséquent, plus difficiles à obtenir au
sein de l'entreprise que pour le premier exemple. En voici les
plus significatives :
a- Types de produits fabriqués
b- Gammes
Les produits passent pratiquement toujours dans le même
ordre au poste de travail. Il existe donc une gamme fictive (voir
outil "IMPLANTATIONS" page 83):
Les différents temps opératoires unitaires sont très variés et peuvent aller de cinq minutes pour une découpe laser, à quelques jours pour le formage d'un prototype de carrosserie.
c- Plan de production
Le carnet de commande est rempli à 75% un mois à l'avance
puis complété au fur et à mesure. Le plan de production est
donc connu sur un horizon d'une à quatre semaines.
La taille des lots travaillés varie de 5 à 100 pièces.
d- Capacité de production
L'atelier se compose d'une trentaine de postes travaillant en
moyenne 39 heures par semaine. Les aléas sont compensés par les
heures supplémentaires.
Etape 1 : Identifier le goulet
Comme toutes les données ci-dessus ne sont ni
stables, ni formalisées et de plus très variées, il est
difficile, voire impossible, d'identifier le goulet en fonction
de la charge engendrée par les commandes. Toutefois, ce n'est
pas parce que le goulet n'est pas connu et ne peut pas être
déterminé par le calcul qu'il n'existe pas. Pour ce type
d'entreprise, c'est par le raisonnement que nous allons
identifier le ou les goulets.
On estime généralement à 10% le nombre de ressources goulets,
il y a donc certainement 3 postes goulets dans notre cas. Ces
contraintes de capacité ne sont peut-être pas très stables et
peuvent glisser d'une semaine à l'autre, mais comme l'entreprise
a une spécialité et répond à un marché, en moyenne et sur
l'année, la façon dont sont chargées les machines est
répétitive et le ou les goulets relativement figés.
Pour identifier les goulets, nous partirons du fait que personne
ne connaît leurs emplacements dans l'entreprise et qu'ils
déterminent, comme énoncé dans la règle 6, d'une part le
débit de sortie (critère 1) et d'autre part le niveau des
stocks ou en cours (critère 2).
a- Critère n°1
Le premier critère est fondé sur le principe que, par
définition, c'est la contrainte de capacité qui "traîne
la patte", il génère donc le plus de retards ! En
répertoriant les commandes les plus en retard, notamment en fin
de mois (syndrome du fin de mois), et en analysant la cause de ce
retard, on découvre un ensemble de machines susceptibles d'être
les goulets.
b- Critère n°2
Le deuxième critère permet de dire que ce sont les
goulets qui ont devant eux le plus gros stock. En effet, leur
capacité étant la plus limitée, ils ne peuvent pas transformer
toutes les pièces qui leur sont fournies.
Grâce aux deux critères précédents, il est donc possible de
cerner les goulets. En règle générale, ce sont des machines
directement liées à la spécificité de l'entreprise, si tous
les postes ont le même temps d'ouverture.
Ainsi pour notre entreprise, spécialisée dans la découpe en
petites séries et le formage en prototype, après analyse des en
cours et des retards, nous trouvons 3 goulets :
G1 : la découpe laser
G2 : la poinçonneuse CN
G3 : le poste de formage
Etape 2 : Informer des possibilités du goulet
CALCUL DES POSSIBILITES
Le mieux, pour calculer les possibilités des goulets, consiste
à établir une planification à capacité finie complète à
l'aide d'un Gantt (voir exemple 4 de l'outil "PLANNING"
page 161). Cependant, il est hors de question pour une petite
entreprise de sous-traitance de passer d'une absence de
planification à un ordonnancement très formalisé du jour au
lendemain. Il faut donc choisir un compromis réaliste et
suffisamment performant. Ce compromis sera de tenir à jour un
planning très succinct qui ne traite que les trois goulets et
d'y empiler les différentes commandes.
Dans notre exemple, il n'y aura ainsi que trois files d'attente
à gérer. Prenons l'exemple d'une commande que nous noterons
"X". Voici les temps qui ont servi de base au calcul du
devis :
N° |
Désignation |
COMMANDE X |
Temps |
||
10 | Programmation FAO | 3 h |
20 | Poinçonnage CN | 6 h |
30 | Programmation pliage | 1 h |
40 | Pliage CN | 4 h |
50 | Fraisurage, perçage, taraudage | 2 h |
60 | Assemblage (soudure par point) | 2 h |
Le goulet étant le poinçonnage, empilons son temps (6h) sur la ligne correspondante du Gantt où les précédentes commandes sont notées par une barre grisée :
INFORMER
a- Le commercial
La date de livraison sera calculée en ajoutant à la date de
sortie de la commande sur le goulet, le temps gamme restant (en
aval du goulet) :
La commande sera donc finie le 197 e jour au soir, si l'on raisonne à la journée.
Nota : Si les postes sont trop équilibrés, c'est-à-dire s'il n'y a pas un vrai goulet, un retard de 25% est à prévoir (voir clef page 271).
c- L'atelier
A l'atelier, le chef doit particulièrement surveiller le
poste goulet et si besoin, mobiliser d'autres postes en cas
d'aléas. L'ouvrier travaillant sur le poste goulet doit bien
sûr être averti, mais cela ne suffit pas, il est impossible
qu'il supporte seul la responsabilité du non-fonctionnement du
poste goulet. Il faut donc instaurer une rotation, afin que le
rendement du poste soit optimal et ce, même en cas d'absence.
Etape 3 : Immuniser le goulet
Comme dans l'exemple précédent, pour immuniser
le goulet, il faut programmer les tâches précédentes avec une
avance égale à la somme des aléas possibles avant le goulet.
Le chef d'atelier indique que tous les aléas sont réglés dans
la demi-journée sur le poste de programmation FAO :
La date de lancement est calculée à partir du début du
jalonnement de la commande sur la contrainte de capacité, en
soustrayant le temps gamme en amont du goulet et le tampon
anti-aléa. La commande sera donc lancée le 192e jour
au matin, si le lancement est fait au début de chaque
journée.
On peut remarquer que le Gantt ainsi obtenu aura une ligne par
goulet et une ligne par commande en cours. On reste donc très
proche du mode de fonctionnement actuel de l'entreprise,
c'est-à-dire, à la commande. L'adoption de ce mode de gestion
s'en trouve donc facilitée.
Tout au long de ce chapitre, nous avons abordé un des aspects
de la méthode de gestion par les goulets. Nous avons
particulièrement insisté sur une nouvelle notion, celle du ZERO
RETARD. En effet, le délai découle de la planification des
commandes au lieu d'être défini arbitrairement par le
commercial ou décidé de façon unilatérale par le client. Pour
garantir le délai ainsi calculé, nous avons immunisé les
goulets en installant des tampons anti-aléas. Une conséquence
indirecte de cette protection est, en même temps, de préserver
la valeur ajoutée de l'entreprise.
L'installation d'une gestion par les goulets impose de suivre les
dates prévues pour le lancement et l'ordonnancement du goulet.
Ceci est souvent difficile à mettre en place quand, depuis 20
ans, on fait autrement à l'atelier, et si le commercial ou le
préparateur ont l'habitude de venir "casser" la
planification des travaux qu'avait prévue le chef d'atelier. Une
information et même une formation sont donc souvent
obligatoires, afin d'éviter toute ambiguïté à la mise en
place de ce mode de gestion.
De plus, il n'est pas inutile de bien différencier les 20 % de
commandes qui ne passent par aucun des goulets, par une touche de
couleur verte sur les OF par exemple. Si la stratégie de
l'entreprise est bonne, ces produits sont d'ailleurs des articles
annexes. Bien sûr, toute l'entreprise doit connaître la
signification de ce code couleur.
Pour conclure, signalons que le tampon anti-aléas peut être
aussi un excellent instrument de diagnostic. En effet, nous avons
dit que les opérations précédant le goulet étaient jalonnées
avec une avance égale à la somme des aléas possibles. Il y a
donc une file d'attente au pied de la machine :
On remarque que, à chaque instant Ti, l'en cours au pied de la machine goulet peut être connu d'un point de vue théorique. Ainsi, analysons l'instant T3 : toutes les pièces A, B et C doivent être présentes .... s' il n'y a pas eu d'aléas ! Or l'avance a justement été prévue parce qu'il y a des aléas. En comparant la quantité réelle d'articles présents avec la quantité théorique, nous saurons si oui ou non les aléas sont bien maîtrisés.